Le territoire d’ARVIGNA, bordé à l’est par la vallée du Douctouyre, propose un joli paysage de collines qui s'élèvent peu à peu vers les premiers contreforts du massif du Plantaurel. La commune ne possède pas de village centre mais un habitat dispersé composé de hameaux et de fermes isolées déjà figurés sur la Carte de Cassini au 18e siècle.
Son histoire est très riche puisque au 9e siècle le territoire d’Arvigna fait déjà partie du ministerium de Tindranès qui intègre le domaine de Foix en 1151 par le biais du mariage de Roger Bernard I de Foix avec Cécile Trencavel.
La famille d’Arvigna faisait partie des plus importantes familles seigneuriales du comté. Au 13e siècle, elle adopte la cause cathare et à ce titre, est interrogée à deux reprises pendant l’Inquisition. La famille contribue néanmoins à l’enrichissement de l’abbaye de Boulbonne. Sous l’Ancien Régime et jusqu’au 19e siècle, les terres d’Arvigna, des Issards et de Vira, passent entre les mains de la famille de Simorre puis des Barrière.
Le château des seigneurs d’Arvigna n’est plus matérialisé aujourd’hui que par sa motte castrale, fragile témoin de cet édifice seigneurial. Au sud-est la petite esplanade occupée par quelques maisons correspond à l’emplacement de la basse-cour du château.
En contrebas, sur un replat, isolée, est bâtie l’église. Arvigna possédait plusieurs édifices religieux dont nous trouvons la trace dans les archives mais qui ont aujourd’hui disparus : les églises Saint-Vincent, Saint-André et de la Sainte-Trinité.
Les matériaux de construction des maisons sont essentiellement des moellons calcaire mêlés à des galets, avec des encadrements de baies en bois, pierre ou brique. Quelques pan-de-bois subsistent également. Les maisons les plus anciennes recensées remontent au 17e siècle.
Le hameau de Minguet possède encore une jolie fontaine avec son abreuvoir accolé. Une inscription, très émoussée, permet de connaître sa date, 1812.